Israel Galván investissait la capitale espagnole ce premier week-end de décembre. Un rendez-vous donné sur la grande scène (sala Roja) des Teatros del Canal, avec son show La Edad de Oro. Un spectacle monté il y a dix ans et qu’il continue de jouer sur toutes les scènes, en Europe et dans le monde. Le bailaor andalou entraîne le public dans une danse qui accompagne la guitare (Alfredo Lagos) et “el cante” de David Lagos. Plus de 80 minutes de flamenco puro agrémenté d’une sacrée pincée de contemporanéité. Car le danseur emprunte aussi ses pas et toute sa gestuelle à la danse contemporaine (et Pina Bausch ne l’aurait pas désavoué, c’est certain). Et puis, au fil de La Edad de Oro, il instaure un dialogue avec un danseur ou une danseuse imaginaire, utilisant une pantomime teintée d’un humour en forme de clin d’oeil à son public.
L’Âge d’Or
La Edad de Oro, c’est l’âge d’or du flamenco, et de toute la culture espagnole, les écrivains, la peinture… et bien sûr, le flamenco du Sud et de toute la Péninsule. Mais c’est aussi un flamenco qui s’étend à tous les univers dansés. En utilisant les codes de la danse contemporaine et le mime, Israel Galván fait voyager à travers une danse universelle où il révèle une fois de plus que le corps est un langage.La guitare et la voix “flamencas” (les géniaux frères Lagos !) qui portent les pas du danseur, transportent aussi avec bonheur dans un tablao de Grenade ou de Séville. Une joie aussi pure que ces chants flamencos qui font battre le coeur plus fort. Au final, el bailaor Israel Galván offre une superbe leçon de flamenco comme on l’aime en Espagne, et partout ailleurs.
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